Parlant de maisons basques, il en existe trois grands types architecturaux qui s’apparentent aux trois provinces de la région basque que sont la Labourde, la Basse-Navarre et la Soule. À travers cette variété de structures architecturales, on peut appréhender les différentes origines de ce type d’habitation aux caractéristiques singulières. Nous présenterons chacune d’elles dans la suite de cet article.
Maison basque : un tour d’horizon sur ses origines
Le profil des maisons basques contemporaines commençait à se dessiner à partir du XVIe siècle, avant le moyen âge. Au départ, ces habitations étaient construites en bois, raison pour laquelle elles étaient très fragiles et donc exposées parfois aux incendies. Ce n’est qu’au fil du temps qu’elles ont été renforcées par des murs en pierre. Au niveau du grenier de ces habitations, plus précisément sous le toit à deux battants, on pouvait des balcons permettant de faire sécher le maïs.
Les différents types de maisons basques
En réalité, dans le Pays basque français, il n’existe pas un type de maison commun à tous, mais plutôt à chaque province. C’est ainsi qu’on distingue :
La maison Labourdine
Généralement blanche de façade, elle est faite de colombages rouges et est recouverte de tuiles. Elle est souvent prise comme la maison basque de référence, ce qui explique d’ailleurs pourquoi elle est considérée comme la plus populaire des Basques.
La maison basse navarraise
Il s’agit du deuxième type de maison basque. Elle ressemble à la maison Labourdine avec des encadrements de portes et de fenêtres. Ses façades abritent des pierres de grés rose et rouge. Son linteau sculpté au-dessus de sa porte d’entrée et son volume sont aussi des caractéristiques qui la différencient des autres types de maisons basques.
La maison souletin
En général, on retrouve souvent ce type de maison basque dans les montagnes. Elle se caractérise par sa superficie qui est inférieure aux autres habitations basques. Aussi, sa toiture est faite en ardoise et ses murs en pierre.
Entretien, rénovation et mise en valeur des maisons basques
Au-delà des typologies traditionnelles, la conservation du bâti repose sur une approche technique et sensible : diagnostiquer la charpente, préserver l’ossature en bois, traiter le soubassement et adapter les enduits pour garantir la respiration des murs. La remise en état doit intégrer des solutions d’isolation compatibles avec les matériaux anciens, comme l’utilisation de fibres naturelles ou d’isolants minces hors contact avec les parements historiques. Les interventions sur les pignons, les perrons et les huisseries demandent un savoir-faire d’artisans spécialisés, capables de restaurer les poutres maîtresses, les persiennes et les éléments en fer forgé sans altérer le caractère vernaculaire. Cette démarche technique s’accompagne d’une réflexion sur la gestion de l’humidité, la ventilation et le confort hygrothermique afin d’éviter les désordres liés aux ponts thermiques et aux remontées capillaires.
Sur le plan patrimonial et économique, une rénovation respectueuse valorise le bien sur le marché et soutient l’emploi local grâce aux métiers de la restauration et de la finition traditionnelle. Face aux enjeux énergétiques, le recours à des matériaux biosourcés, la pose de systèmes de chauffage performants et les audits énergétiques permettent d’équilibrer performance et authenticité. Les propriétaires souhaitant rénover gagneront à s’appuyer sur des diagnostics préalables et des guides techniques pour concilier contraintes réglementaires et amélioration du confort. Pour suivre des idées d’aménagement, des retours d’expérience et des pistes de valorisation immobilière, on peut consulter des ressources spécialisées comme le webmag d’information Immodeule, qui propose des dossiers pratiques sur la réhabilitation du patrimoine local.